Les Moxos, ou Mojos, sont une ethnie du nord-est de la Bolivie. Ils vivent actuellement dans le département du Béni, principalement dans les environs de San Ignacio de Moxos et de Trinidad, dans le Territoire multiethnique du bois de Chimanes, ainsi que dans le Parc national Isiboro.On dispose de peu d’informations sur l’origine du peuple Moxos : les documents permettant de retracer leur histoire de manière fiable datent de l’époque du début des missions jésuites en Amérique latine, au XVIe siècle.Avant l’arrivée des jésuites, les Moxos ne croyaient pas en l’existence d’un Dieu unique. Dans leur cosmovision, la nature avait créé les astres et les êtres humains, animés par des esprits invisibles. Dans certains villages, il existait des fables sur l’apparition du premier homme et les dieux honorés par les Moxos étaient propres à chaque communauté. Ainsi, ils se pensaient fils du bois, du fleuve ou du lac dont ils se trouvaient proches. Ils considéraient le lieu qu’ils habitaient comme sacré et y étaient donc très attachés, ce qui compliqua la tâche des jésuites pour les faire déplacer vers les missions.
les Moxos
les Moxos Ou Mojos ou Moxeños
Les Moxos, ou Mojos, parfois Moxeños, sont un peuple indigène vivant autour du río Mamoré, source principale du río Madeira, au nord de la Bolivie1. Ils parlent une langue proche de celle des Arawaks. Ils se soumirent aux Incas mais repoussèrent les Espagnols en 1564. Un siècle plus tard, malgré tout, ils accueillirent les Jésuites et devinrent catholiques. Ils sont au nombre de 30 000 au début du xxe siècle.
Ils parlent le mojeño ignaciano et le mojeño trinitario. Certaines tribus Moxos n’avaient pas de mode de gouvernance ni de loi : si un différend survenait, chacun se rendait justice. Dans d’autres, en revanche, il existait une certaine organisation politique et sociale qui régulait la vie en famille et en communauté. Le chef, le Cacique, grâce à ses exploits, était l’homme reconnu comme supérieur par son peuple.Les hommes fabriquaient leur hutte ainsi que leurs armes, et consacraient la majorité de leur temps à la chasse et à la pêche. Les femmes, elles, s’occupaient des tâches domestiques : elles préparaient les repas, allaient chercher le bois et l’eau, tissaient des vêtements en coton, des nattes et des hamacs. Elles fabriquaient également des faïences, des jarres peintes et ornées de motifs, aux couleurs inspirées de la nature.Les Moxos étaient généralement pacifiques de nature ; les guerres entre peuples n’étaient pas fréquentes. Certaines communautés acceptaient la polygamie, du moment que l’homme pouvait subvenir aux besoins de ses femmes. En cas de mésentente entre époux, la séparation était autorisée, pour quelque raison que ce soit. En 1674, les jésuites reçurent l’ordre d’évangéliser les Moxos et tentèrent dès lors de s’intégrer en apprenant leur langue. Ils mirent en place un ensemble de méthodes persuasives qui leur permit de parvenir à leurs fins. Ils durent également passer de longues journées dans la forêt, à la recherche de villages. Une fois arrivés, ils amadouaient les habitants en leur envoyant des cadeaux de valeur : couteaux, miroirs ou hameçons, puis les attiraient vers le village jésuite spécialement conçu pour eux, avec des habitations et de la nourriture en abondance.Les Moxos étaient ravis de découvrir un village dans lequel se trouvaient certains objets qui leur étaient jusqu’alors inconnus. Ce fut ainsi le moyen de leur apprendre peu à peu les rudiments de la religion catholique et du mode de vie européen. Cette technique pour gagner la confiance des Moxos permit aux pères jésuites de réussir la mission qui leur avait été confiée. Aujourd’hui encore, l’évangélisation du peuple Moxos par les jésuites est célébrée dans le village de San Ignacio de Moxos, lors de l’Ichapekene Piesta, qui a lieu tous les ans et a été inscrite au Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité de l’Unesco en 2012. Ichapekene Piesta, est la plus grande fête de San Ignacio de Moxos, Beni, et comprend parmi ses principales attractions le traditionnel "jocheo de toros" (une corrida locale) et le jeu du bâton huilé. Une délégation du ministère de la culture devait cette année préparer un rapport sur le festival pour l'UNESCO et maintenir la déclaration de patrimoine immatériel. Cette fête traditionnelle comprend des messes, des veillées, des aumônes et des festins, ainsi que des danseurs vêtus de masques représentant leurs ancêtres et des animaux pour recréer la croisade de saint Ignace de Loyola, où ils affrontent leurs ennemis avec l'aide de divers personnages venus du ciel, des bois et l'eau. Le Tintiririntin ouvre le festival de San Ignacio de Moxos. Photo: Nouvelles de taxi En 2012, il a été déclaré patrimoine culturel immatériel de l'humanité, précisément en raison de ces particularités culturelles qui le rendent unique. Une délégation du ministère des Cultures était entre les 30 et 31 juillet, jours centraux du festival, pour préparer un rapport et l'envoyer à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) afin de maintenir la déclaration. Plus de 50 danses ont participé à «l'Ichapekene Piesta, qui est l'un des festivals d'Amérique latine avec un héritage authentique et diversifié. En tant que maire, j'ai été très satisfait de la participation des gens cette année », a expliqué le maire Roberto Tibusa.
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Date de dernière mise à jour : 28/09/2022
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