La guerre de Powder River (1865)

Les Arapahos du nord participent à la guerre de Red Cloud avec les Lakotas et les Cheyennes du Nord, pour venger les atrocités de Sand Creek et défendre leurs territoires de chasse envahis par les colons.

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Wolf Creek

Le 28 août 1865, à Wolf Creek, près de la Tongue River, le camp du chef Black Bear est attaqué et détruit par les troupes du général Patrick E. Connor engagées dans l’expédition de la Powder River. Plusieurs dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants sont tués.

Défendre la terre

En 1867, par le traité de Medicine Lodge, les Arapahos du Sud acceptent de se retirer sur une réserve du Territoire Indien qu’ils partagent avec les Cheyennes. Le 27 novembre 1868, des Arapahos se portent au secours du camp cheyenne de Black Kettle, attaqué sur la Washita River par le lieutenant-colonel George A. Custer sur la réserve même. La majorité des Arapahos du Sud participent à la guerre de la Red River que les Cheyennes mènent en 1874-1875 avec les Comanches et les Kiowas.

Les Arapahos du Nord combattent l’armée américaine sur les territoires de chasse reconnus aux Lakotas et à leurs alliés par le traité de Fort Laramie de 1868. Ils participent à la victoire de la Little Bighorn River en 1876, puis sont victimes de la campagne de destruction systématique des camps indiens menée par le général Philip H. Sheridan durant l’automne et l’hiver 1876. Quand ils font leur reddition à Fort Robinson au printemps 1877, les Arapahos du Nord ne sont plus que neuf cents, dont moins de deux cents guerriers. Leurs ennemis shoshones, à la demande du chef Washakie, acceptent de les admettre sur leur réserve de Wind River, sur le Territoire du Wyoming, leur évitant l’exil en Territoire Indien. Les deux nations vivent toujours sur la réserve, en paix, mais séparément. Leur économie est principalement fondée sur l’élevage.

La loi Dawes (1887)

Les Arapahos du Sud doivent, en 1890, accepter le partage en propriétés privées de la réserve qu’ils occupent en Oklahoma avec les Cheyennes. Les terres « en surplus » sont vendues par l’état aux colons, ainsi que le prévoit la loi Dawes.

En 1896, l’anthropologue James Mooney décrit les Arapahos en ces termes : "Ils sont plus dociles que ne le sont en général les Indiens des Plaines et ils ont maintenant accepté la civilisation comme inévitable ... ". Pourtant, sous l’influence du prophète arapaho Sitting Bull, qui ne doit pas être confondu avec le célèbre chef des Hunkpapas, les Arapahos ont été parmi les plus actifs dans le mouvement de la Danse des Esprits qu’ils n’abandonneront qu’en 1893, prouvant qu’ils n’étaient pas aussi dociles et résignés que ne le pensaient les anthropologues.