PEUPLES AMERINDIENS indiens des Amérique

Les Algonquins

 Algonquins

Eb2f0a2afee437d1038c121c73799505 1
Amérindien Algonqujin en costume traditionnel

 

Les Algonquins, ou Anishinabeg, sont un peuple autochtone algonquien et de langue algonquine, de la famille des langues algonquiennes. Neuf communautés sont situées au Québec et une en Ontario.

Culturellement et linguistiquement, ils sont proches des Ottawas (Outaouais) et des Ojibwés, avec lesquels ils forment le groupe des Anishinaabeg,qui signifie littéralement les
«vrais hommes issus de cette terre», 
et s'auto-désignent Omàmiwinini (pluriel :Omàmiwininiwak).

 

Anishinaabe anishinini map 1 

Répartition géographique


Jusqu'en 1650, les Algonquins occupaient un vaste territoire situé au nord du fleuve Saint-Laurent allant du lac des Deux-Montagnes aux Grands Lacs. Peu de temps après, ils furent repoussés par les Iroquois vers la région de l'Outaouais. Puis, la colonisation les força à remonter vers le nord, vers l'Abitibi-Témiscamingue. Finalement, au milieu du XIXe siècle, l'exploitation forestière, puis la création de barrages les obligèrent à se sédentariser sur de petites réserves.En ajoutant celle de l'Ontario, on parvient à une population avoisinant les 11 000 individus. Des Algonquins sont également installés dans les forêts du nord-est des États-Unis.

Culture

Peu d'Algonquins parlent encore la langue algonquine, appelée généralement Anicinàpemowin ou spécifiquement Omàmiwininimowin. Seulement un Algonquin sur cinq est capable de s'exprimer correctement dans cette langue. Le problème principal est de trouver des professeurs, souvent âgés, pour enseigner aux plus jeunes, qui souvent partent ensuite dans des milieux francophones comme la ville de Val d'Or. La langue est considérée comme l'une des divergences de plusieurs dialectes des langues Anishinaabe. Entre les jeunes, la langue algonquine a connu un fort emprunt de mots de la langue cri.


 

Wikiwàn ou Mikiwàn Wigwan

 

Traditionnellement, les Algonquins vivaient dans une habitation en écorce de bouleau appelée wikiwàn ou en bois mikiwàn, bien que les Algonquins vivent aujourd'hui dans des logements identiques à ceux des autres habitants du pays. Ils pratiquaient le Midewiwin, estimaient qu'ils étaient entourés de nombreux manitòk.(Totem)

 


 
manitok ou Totem

avec l'arrivée des missionnaires français, de nombreux Algonquins furent convertis au christianisme, mais encore beaucoup pratiquent le Midewuwin ou encore une pratique entre le christianisme et le Midewiwin.
Bien que leur culture fût principalement tournée vers la chasse et la pêche, certains Algonquins pratiquaient l'agriculture et cultivaient du maïs, des haricots et des courges, les « Trois Sœurs» de l'horticulture indigène.
Ils fabriquaient aussi plusieurs outils.


Organisation politique

Le chef autochtone a plusieurs devoirs et responsabilités envers sa tribu. La façon dont ce chef est nommé a changé au fil du temps. En effet, avant l'arrivée des Européens en Amérique, le chef algonquin était nommé par le cercle des anciens. Puis quelques siècles plus tard, il y a eu une période transitoire jusqu'à la création des premières réserves et de l'instauration de la loi sur les Indiens. Depuis ce moment, les chefs autochtones ne sont plus choisis, mais élus par les habitants de la réserve. Cet article traitera de l'organisation politique avant l'arrivée des Européens et de l'organisation politique suivant la création des réserves.

Le chef algonquin est nommé Okima dans la langue algonquine. Ce mot peut être traduit par une personne sage, un conseiller ou encore un pilier dans la communauté. Avant l'arrivée des Européens en Amérique, pendant le XVIe siècle, le chef d'une tribu algonquine était nommé par le cercle des anciens. Ce cercle était composé de plusieurs personnes, dont particulièrement des sages, des hommes médecine, d'anciens chefs algonquins et de personnes importantes. Lorsqu'un chef mourait ou devait être remplacé, c'est le cercle des anciens qui choisissait le prochain chef. La décision du cercle devait être respectée. Le futur chef devait bien connaître la médecine, la philosophie et les valeurs du cercle des anciens et des Algonquins.

Lors de la création des réserves autochtones, l'organisation politique des tribus a changé. Le chef algonquin n'a plus les mêmes devoirs, les mêmes pouvoirs et n'est plus nommé de la même façon. Celui-ci est désormais régi par la loi sur les Indiens de 1876. Le chef a des pouvoirs limités et doit se soumettre à la loi sur les Indiens. Celle-ci limite ce qu'il peut faire et la façon dont il doit le faire. Le chef ainsi que ses nombreux conseillers sont élus par les habitants de la réserve. Le mandat du chef et des conseillers est de deux années. Les élections ont donc lieu tous les deux ans. Pour se présenter comme candidat au poste de conseiller ou de chef d'une réserve, une personne doit respecter plusieurs conditions : « Un membre d'une bande, qui a au moins dix-huit ans et réside ordinairement sur la réserve, a qualité pour voter en faveur d'une personne présentée comme candidat au poste de chef de la bande et, lorsque la réserve, aux fins d'élection, ne comprend qu'une section électorale, pour voter en faveur de personnes présentées aux postes de conseillers. » On peut donc voir ici que la loi sur les Indiens réglemente l'organisation politique des réserves autochtones et que celle-ci a fortement changé. Il y a un conseiller pour chaque tranche de cent habitants et un minimum de trois conseillers, peu importe la population de la réserve. Le chef et les conseillers forment ensemble le conseil de bande. Celui-ci s'occupe du bien-être de la communauté et est également régi par la loi sur les Indiens. Plus précisément, il adopte des mesures relatives à la santé des habitants, il s'occupe de l'observation de la loi, du maintien de l'ordre, de l'entretien de la réserve et la réglementation de la circulation dans la réserve.

Images 40 Telechargement 2
Jean-Paul Rankin Bruno Kistabish


 

Dans la réserve algonquine de Pikogan, le conseil de bande est composé de cinq personnes. Le chef de la réserve est Jean-Paul Rankin, le vice-chef est Bruno Kistabish et les trois conseillers sont, David Kistabish, Steve Rankin et Tom Mapachee. Une réserve peut être comparée à une municipalité et un conseil de bande peut représenter le maire de cette municipalité ainsi que ses conseillers5.

Dans la r
éserve de Timiskaming, le chef est Terry McBride et la vice-chef se nomme Kim McLaren. Les cinq conseillers sont Lloyd Fraser, Gerald Banbury, Sacha Wabie, Shelley Chief et Thérèse Renaud. L'organisation politique des tribus algonquines a beaucoup changé en quelques siècles. Le mode de nomination a également été transformé. De plus, le chef qui était à l'origine seul pour diriger la tribu est désormais membre d'un groupe de conseillers dont le but est de diriger la réserve.

Telechargement 1

Mc bride 1 1da63fe 1
Terry McBride Kim McLaren

 

Préjugés

Il existe plusieurs préjugés envers les autochtones du Québec, on critique notamment le fait qu'ils ont des traditions différentes des nôtres, qu'ils soient tous des alcooliques ou encore que ce sont tous des contrebandiers de cigarettes. Il y a deux préjugés plus dominants qui seront traités plus en profondeur, les autochtones sont tous des braconniers et ils sont tous plus riches que les blancs.

Avant l'arrivée des Blancs, les autochtones ont toujours vécu en harmonie avec la nature. Dès leur plus jeune âge, les hommes apprenaient à chasser et à pêcher, c'est pour subvenir à leur besoin puisqu'ils vivent en pleine nature. Par la suite, les Français sont arrivés sur le territoire, mais cela n'a pas eu un grand effet puisque les Français venaient pour troquer des fourrures de castor. Le changement est plutôt survenu sous le régime anglais. 
Vers 1820, c'est le début de l'exploitation forestière, alors les autochtones sont devenues une nuisance, car ils vivaient en forêt et ralentissaient les opérations, alors la Loi sur les Indiens (1876) est créée. Cette loi confère aux autochtones plusieurs territoires de chasse et de pêche exclusive. Toutefois, certaines personnes trouvent que les autochtones en abusent. Ils disent que les autochtones peuvent tuer n'importe quoi, n'importe où et n'importe quand, mais c'est faux, car ils doivent le faire sur les territoires donnés de l'entente. Ils sont même qualifiés de sauvages puisqu'ils ne vivent pas en société. Encore aujourd'hui, on peut voir des gens se plaindre que les autochtones pratiquent la chasse et la pêche dans certaines réserves fauniques. Les autochtones ont le droit de les pratiquer dans certaines réserves fauniques qui font partie de leur entente, mais ils doivent toutefois respecter les quotas comme tout le monde. Bref, le préjugé de braconnier a suivi les autochtones du régime anglais à aujourd'hui.

 

Img 5
troc de fourrure entre indiens et trappeurs

D'autre part, un autre préjugé assez présent est qu'ils sont tous riches. Avant l'arrivée des Français, les autochtones vivaient sans argent et ils ont développé leur propre moyen d'échange complexe entre nations, le troc. Après l'arrivée des Blancs, ils troquaient principalement des fourrures de castor contre des armes à feu, de la vaisselle et plusieurs autres objets. Le changement est survenu après 1876, c'est là qu'est créée la Loi sur les Indiens. Cette loi confère aux autochtones une exemption de taxes et une exemption d'impôt si l'autochtone habite sur une réserve et y exerce également son travail. Alors, les gens associent tout de suite les autochtones à la richesse en raison de ces exemptions. Ce n'est pas le cas puisque ceux-ci ne peuvent pas travailler sur leurs réserves et donc n'ont pas de revenu et c'est inutile de payer des impôts puisqu'ils n'ont aucun revenu. Il importe de savoir que les conditions de vie sont difficiles en raison de leurs faibles revenus et aussi qu'ils sont contraints sur un tout petit territoire pour pratiquer la chasse et la pêche eux qui avaient l'habitude d'avoir un très vaste territoire et ils n'ont pas les mêmes privilèges que les autres. Par exemple, environ en 1970, une bande autochtone vivant dans une réserve nommée Kitcisakik vivait à moins d'un kilomètre d'un barrage et n'avait pourtant pas l'électricité sur la réserve. De plus, ils ne touchaient pas un dollar de ce barrage qui était pourtant dans leur rivière. Encore aujourd'hui, on peut voir que ce préjugé est très présent dans la société. Les gens ne sont pas informés que pour avoir ces exemptions, l'autochtone doit habiter et travailler sur la réserve où le travail est plutôt rare. En plus d'avoir une difficulté de se trouver un travail sur la réserve, ils ne sont pas très payants, un autochtone gagne un salaire généralement très inférieur à un blanc. Bref, encore une fois un préjugé est né du régime britannique et de la Loi sur les Indiens.

Plusieurs préjugés sur aux autochtones sont nés sous le régime britannique à cause de la Loi sur les Indiens de 1876. Il ne faut toutefois pas en venir trop vite aux conclusions, car cette loi limite beaucoup les autochtones. Chaque communauté autochtone est différente avec ses propres traditions et sa propre langue, il ne faut pas tous les mettre dans le même sac. Malheureusement, plusieurs de ces préjugés se sont accentués dans les pensionnats autochtones ouverts au Québec dans les années 1950 et fermés dans les années 1970.

Spiritualité

Pratiques cérémonielles chez les Algonquins

Au XVIIe siècle, les Algonquins avaient l'habitude de se réunir pour des foires commerciales, des assemblées,
mais également pour diverses pratiques cérémonielles. Les pratiques cérémonielles auxquelles ils participaient étaient basées sur les rapports personnels que chaque individu établissait avec le monde des esprits, que ces derniers soient bienfaisants ou malfaisants. Le peuple algonquin, établi aux abords des lacs Abitibi et Témiscamingue, croyait que tous les êtres humains, et même que tous les êtres animés, possèdent une essence spirituelle qui leur permet de participer à des cérémonies faisant intervenir le monde des esprits. Parmi les pratiques cérémonielles les plus courantes, on retrouvait, entre autres, la tente tremblante, le mokouchan et la suerie «Sweat Lodge»

Telechargement 14
Hutte de sudation

 

Un autochtone prépare la tente de la suerie en 1953. On peut y voir quelques perches arquées, plantées dans le sol moussu, et une couverture de laine pour retenir la vapeur (photo : Jacques Rousseau).

La hutte à sudation, tradition héritée des croyances animistes des premiers autochtones, consistait en une cérémonie qui se  pratiquait dans une tente et dont le principe reposait sur la sudation. Il s'agissait d'un remède que les autochtones utilisaient pour préserver leur santé et prévenir les maladies. D'ailleurs, la cérémonie de 
la « Sweat Lodge »
sem
blait si efficace que les premiers voyageurs français ayant assisté à des sueries importèrent cette pratique en France comme en témoigne la marquise de Sévigné qui, en 1676, écrivait dans l'une de ses lettres : « J'ai achevé aujourd'hui ma douche et ma suerie... je me crois à couvert des rhumatismes pour le reste de ma vie ». Or, chez les Algonquins, le bain d'étuve, nom français pour parler de la suerie, n'était pas utilisé qu'à des fins médicinales, mais également à des fins propitiatoires; c'est-à-dire qu'il avait aussi pour but de rendre leur Dieu Gitche Manitou plus favorable à leur égard, notamment en ce qui concerne la chasse. La suerie
« Swe
at Lodge »
c
onstituait ainsi l'une des cérémonies les plus importantes pour ce peuple

.Peyolt 20f2e3b

Lors
d'une suerie, une tente spéciale de trois pieds (0,9 mètre) de haut et de trois à six pieds (0,9 à 1,8 mètre) de large, dont les dimensions variaient selon le nombre de personnes, devait être utilisée. Les Algonquins plantaient en cercle des tiges souples de saule ou d'aulne dans le sol, et ce, à environ 50 centimètres les unes des autres. Les tiges étaient recourbées et leur seconde extrémité, plantée à l'autre bout du cercle pour former une coupole. Celle-ci était, par la suite, revêtue d'écorce de bouleau ainsi que de peaux d'orignal et de caribou afin qu'elle soit hermétique. Un support en bois était ensuite placé à l'intérieur de la tente. Ce support servait à recevoir des cailloux, préalablement chauffés à l'extérieur dans un feu de camp, qui permettaient d'élever la température de la tente.

 

Déroulement d'une suerie typique vers 1950

Pour dir
iger une suerie, un officiant (maître de cérémonie) est nécessaire. Mais ne dirige pas la surie qui veut, car le maître de cérémonie doit avoir reçu d'un esprit une formule qui lui est propre et que personne d'autre ne chantera. Pour donner un exemple, dans les années 1900, un algonquin du nom de Coomis a reçu sa formule alors qu'il était parti chasser seul dans la forêt subarctique. Étant seul, une épinette s'est mise à chanter : « Otè kwêtwèsh'kamet ètai'an èna'nipouyan môshwo'sit ntenten ni moi napé'o », signifiant « Ici, au milieu de la terre, je suis debout sur la montagne sans arbres. Je sais bien moi que je ne suis pas un homme. » Les chants des sueries consistent en des invocations à l'adresse de l'esprit du caribou, de l'outarde, des éléments de la nature, etc. La cérémonie nécessite également un assistant qui fera chauffer les cailloux et les apportera dans la tente à l'aide de deux bâtons. Les pierres une fois placées, l'officiant entre avec les patients, qui sont complètement nus. De ce fait, les hommes et les femmes ne prennent jamais part à une même suerie. Les patients s'accroupissent, la tête sur les genoux et orientés vers le centre de la tente. Ensuite, l'officiant verse de l'eau sur les cailloux, et ce, en chantant la formule reçue de la part d'un esprit. L'eau étant versée sur les cailloux, une vapeur suffocante émane de ceux-ci. Les patients doivent rester environ une heure dans la tente, mais la chaleur est telle que l'assistant peut parfois,sur demande, relever le pan de la tente. Chez les Algonquins, la vapeur a pour effet d'extirper la maladie du patient. Une fois la cérémonie terminée, ces derniers sortent d'abord la tête, puis c'est au tour du corps sur lequel on procédera à un massage énergique avec de la mousse. Les Algonquins qui ne prennent pas part à la sudation s'installent en cercle autour de la tente, comme s'il s'agissait d'un spectacle. D'ailleurs, ils sont directement intéressés par la cérémonie puisque, plus souvent qu'autrement, elle permet l'obtention d'une chasse fructueuse, et ce, pour tous les membres de la tribu

Suerie actuelle

Le
17 novembre 2011, lors d'une conférence done au Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue, au campus de Rouyn-Noranda, Richard Kistabish, ancien chef de la Première nation Abitibiwinni et également ancien Grand chef du Conseil algonquin, affirmait que la suerie ne se déroulait plus de la me manière de nos jours.En effet, pour lui, il s'agit davantage d'un remède pour l'âme qui se déroule de manière individuelle. Alors qu'il se retrouve seul dans la tente, l'individu qui participe à la suerie doit réfléchir à 3 points précis. Tout d'abord, il doit penser à ce qu'il a vécu au cours des derniers jours, puis à ce qu'il aimerait changer dans sa vie. Finalement, l'individu doit se concentrer sur l'un des pointsqu'il voudrait changer.

Bre
f, même s'il s'agissait d'une des principales cérémonies, peu de documents ou de livres font référence aux sueries chez les Algonquins. Toutefois, l'on peut constater que, de nos jours, la suerie n'a plus exactement la même signification que par les siècles passés.

Peuples algonquiens

Les peuples algonquiens ou Algonquiens sont des Amérindiens appartenant à un vaste ensemble de nations autochtones du Canada et des États-Unis (incluant notamment la nation des Algonquins), qui sont de souche commune et de langues apparentées et qui sont réparties depuis la côte atlantique jusqu'aux contreforts des Rocheuses.

Ils sont l'un des plus nombreux et des plus étendus groupes de peuples amérindiens d'Amérique du Nord. Ils rassemblaient à l'origine des centaines de tribus, et des centaines de milliers d'individus se revendiquent d'un peuple algonquien. Ce groupement est constitué des peuples qui parlent une langue algonquienne.

Parmi les Algonquiens, on distingue généralement

  1. 1-Les Algonquiens de l'Est ou Algonquiens maritimes
    (Micmacs, Malécites et Abénaquis)

    Ces derniers sont établis principalement le long des côtes,
    depuis les provinces Atlantiques jusqu'en Caroline du Nord.

     
  2. 2-Les Algonquiens du Nord ou du Subarctique
    (Montagnais, Naskapis, Attikameks, Algonquins et Cris)

    Ces derniers occupent la zone subarctique canadienne, depuis le Labrador jusqu'au centre de l'Alberta, où ils vivaient autrefois en petites bandes nomades.

     
  3. 3-Les Algonquiens du Centre
    (Ojibwés, Miamis et Illinois)

    Ils sont établis depuis la région des Grands Lacs jusqu'au Mississippi.
  4. 4-Les Algonquiens de l'Ouest
    (Arapahos, Pieds-Noirs et Cheyennes)

    Ils sont installés dans les plaines de l'Ouest canadien et américain.

Avant l'arrivée des Européens, la plupart des tribus algonquiennes vivaient de la chasse et de la pêche, même si certaines complétaient leur alimentation en cultivant du maïs, des haricots, des courges, et (particulièrement chez les Ojibwés) du riz sauvage.

À l'époque de l'établissement des premières colonies en Amérique du Nord, les tribus algonquiennes occupaient ce qui est devenu la Nouvelle-Angleterre, le New Jersey, le sud-est de l'État de New York, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, tout le Canada à l'est des montagnes Rocheuses, le Minnesota, le Wisconsin, le Michigan, l'Illinois, l'Indiana et, occasionnellement, le Kentucky. Ils étaient principalement concentrés dans la région de la Nouvelle-Angleterre. La patrie des peuples algonquiens n'est pas connue. À l'arrivée des Européens, ils étaient régulièrement en guerre avec leurs voisins de la Fédération iroquoise, ce qui les forçait à s'installer dans des régions non occupées par les Iroquois.

Les tribus algonquiennes de la Nouvelle-Angleterre comptent les Mohicans, les Pequot, les Narragansett, les Wampanoags, les Massachusetts, et les Penacock (ou Pennacook). Les Abénaquis étaient installés dans le Maine et l'est du Québec. Ces tribus pratiquaient l'agriculture. Les Maliseet (ou Malécite) du Maine, du Québec et du Nouveau-Brunswick, et les tribus Micmacs, des Provinces maritimes canadiennes vivaient principalement de la pêche. Plus au nord se trouvaient les Betsiamites, les Atikamekw, les Algonquins et les Montagnais (Innus). On croit que le peuple Beothuk de l'île de Terre-Neuve est aussi un peuple algonquien, mais ils ont disparu au début des années 1800 et peu de témoignages de leur langue et de leur culture subsistent. À l'ouest, les Ojibwés — ou Chippewa — et quelques groupes Crees vivaient dans le Minnesota, le Wisconsin, le nord du Michigan, l'ouest de l'Ontario et les Prairies canadiennes.

Il faut ajouter au nombre des peuples algonquiens les Miamis, les Mahicans, les Ojibwa, les Lenapes (ou Delaware), les Mohegan, les Powhatans, les Pamlico, les Nanticoke, les Montauk, les Menominee, les Shawnee (ou Shawano), les Fox, les Potawatomis (ou Potawatami), les Sauks (ou Sac, ou Sack, ou Asakiwaki), les Ottawa, les Kickapous, les Arapahos, les Pieds-Noirs (Blackfoot), et les Cheyennes.

Pendant près de deux siècles, les Algonquiens ont été l’obstacle majeur à l’avancée de l’homme blanc, qui a signé des centaines de traités de paix avec eux. Cornstalk, Tecumseh et Pontiac étaient des chefs algonquiens.

Le fait d'utiliser les noms de tribus pour identifier des groupes particuliers de peuples algonquiens et leurs langages est souvent trompeur. Même de nos jours, les mariages entre membres de groupes différents et les alliances étroites entre communautés sont communes parmi ces populations. Leur langues sont également similaires. À travers le Canada, les locuteurs Cree pourront se comprendre sans trop de difficulté, et la langue ojibwé est assez proche des langues Cree de l'ouest pour demeurer partiellement compréhensible. Ces divisions ont souvent été imposées par les efforts européens pour contrôler les peuples indigènes, et leur donner une identité politique à l'européenne, mieux adaptée aux objectifs des colonisateurs. Mais dans ces communautés, les identités sont souvent beaucoup plus fongibles.

EN RÉSUMÉ

Il faut donc distinguer le peuple Algonquin qui englobe toutes les nations du Canada et Nord de l'Amérique

et la Nation Algonquine qui font partie du peuple Algonquin mais sont avant tout une Nation

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 29/01/2023

  • 9 votes. Moyenne 4 sur 5.

Commentaires

  • Frédéric
    • 1. Frédéric Le 19/08/2014
    Je signale que les bains de vapeur étaient utilisé dès l'Antiquité. Au temps de la Marquise de Sévigné, cela était prescrit couramment. Il n'y a pas de corrélations vérifié entre la méthode des algonquins et celle utilisé en France par cette dame.
    • benchris
      • benchrisLe 19/08/2014
      Je n'ai pas prétendu que les Algonquins étaient les seuls à pratiquer les sueries. Je mettait juste en exergue que cette pratique était spirituelle et parfois curative du moins le croyaient-ils. Madame de Sévigné le faisait par hygiène sans rituel et sans aspect spirituel. Cela n'a rien à voir

Ajouter un commentaire