Assimilation
AssimilationDans le territoire anciennement français, le français domine jusqu'à maintenant, ainsi que des langues mélangées de français comme chez les Innus ou Montagnais-Naskapis du Labrador.
Les Indiens le parlent (souvent avec l’anglais) et sont de plus pour la plupart catholiques. Plus loin à l'ouest, de nombreuses circonstances déterminent quelles confessions les missionnaires ont pu répandre. En outre, il s'est développé un certain nombre de formes d'éclectisme, qui ont servi notamment de moyens de résistance. Il y a des formes spéciales jusqu'à maintenant, mais elles n’ont fait que recouvrir un substrat spécifiquement régional, et ne surgissent que comme une réactivation de la spiritualité traditionnelle.
Les phases de mission, et de déplacement vers les réserves (jusque vers 1840 resp. 1880) – contrairement aux États-Unis, il n'y a jamais eu de demande d'anéantissement physique des indigènes – a été suivie par une période de plusieurs générations pendant laquelle l'ensemble de la culture devait être effacée : par une marginalisation économique, par l’interdiction forcée d'éléments centraux de la culture et par l'incorporation forcée des enfants dans des écoles spécialement établies : les Residential Schools, avec internats. Les derniers essais se terminent dans les années 1980. On ne peut pas encore savoir si les négociations sur les traités entre le Canada et ses provinces d'une part et les tribus de l’autre deviendront une nouvelle étape vers la dissolution de l'identité propre de ces dernières, ou si au contraire elles la renforceront.
L'assimilation des Premières Nations est largement entamée. La plupart des membres ne maîtrisent plus leur langue d'origine, et beaucoup de langues ne sont plus parlées que par un petit nombre de locuteurs. Beaucoup d'Indiens sont urbanisés, et ont plus ou moins perdu tout contact avec leur culture traditionnelle. Il y a néanmoins de grands efforts pour une réparation économique, couplée à des essais de résurrection culturelle – avant tout dans les réserves, où l'on peut encore mettre la main sur une énorme quantité de savoirs culturels. On cultive à nouveau les langues et les rituels, certaines tribus essaient de remettre en route leur propre système social, et soulignent l'exigence d'une autonomie propre, ainsi que le recours traditionnel aux ressources de l’environnement naturel. En outre, il y a des essais de nouer des contacts avec tous les peuples indigènes qui se sont retrouvés dans un état similaire par la colonisation. Les Nations Unies ont adopté le 13 septembre 2007 une résolution contre des gouvernements du Canada, des États-Unis, d'Australie et de Nouvelle-Zélande, qui rejette toute discrimination à l'encontre des peuples indigènes, qui demande pour eux le droit à la parole dans les questions qui les concernent, mais également le droit à « rester autres » (to remain distinct). Les 19 et 20 février 2008, l'Assemblée des premières nations et le British Columbia First Nations Leadership Council ont organisé au Centre « Chef Joe Mathias » dans la Première Nation Squamish, à Vancouver-Nord un symposium intitulé Implementing The United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples (Appliquer la déclarations des Nations Unies sur les droits des peuples indigènes).
|
cliquez ici (page)pour allez où vous voulez sur le site
Date de dernière mise à jour : 26/10/2022
Ajouter un commentaire