PEUPLES AMERINDIENS indiens des Amérique

Le choc infectieux

 

 

 

Le choc infectieux 

La démographie historique estime qu'une majorité d'Amérindiens sont morts à la suite des maladies infectieuses introduites par les Espagnols, contre lesquelles les Amérindiens n'étaient pas immunisés. Le processus a commencé dès les années 1500 et les épidémies de variole (1525, 1558, 1589), de typhus (1546), de grippe (1558), de diphtérie (1614), de rougeole (1618) ou encore de peste bubonique (1617-1619, en Nouvelle-Angleterre) ont décimé des millions d'indigènes.

Le bilan de ces épidémies est cependant difficile à donner avec exactitude. Les sources sont insuffisantes et les historiens ne sont pas d'accord sur les estimations. À la fin du XXe siècle, notamment à la suite de recherches publiées en 1966, les historiens ont favorisé les estimations hautes, qui calculent un taux de mortalité, selon les régions, compris entre 50% et plus de 95 % de la population amérindienne.

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Certains avancent un bilan de 10 millions de victimes indigènes sur l'ensemble du continent américain ;
d'autres pensent plutôt à 90 millions, dont 10 pour l'Amérique du Nord.
Si l'on prend les données d'Anne Garrait-Bourrier et Monique Venuat (voir la bibliographie),
le continent américain entier (de l'Alaska au Cap Horn) abritait environ 50 millions d'habitants en 1492 ; pour comparaison, il y avait 20 millions de Français au XVIIe siècle.
Pour le territoire des États-Unis d'aujourd'hui le recensement de 2005
donne une population d'amérindiens de 2 821 311 habitants répartis sur les 50 états,

l'Arizona venant en tête avec 300 288 amérindiens.
Environ 500 000 Amérindiens peuplaient la côte est de cet espace.
Ils ne sont plus que 100 000 au début du XVIIIe siècle. Dans l'empire espagnol, la mortalité des Amérindiens provoquait de tels ravages qu'ils durent aller chercher des esclaves en Floride pour pallier le manque de main d'œuvre en Amérique du Sud.
Exemples parmi d'autres des ravages qu'ont causés ces pandémies : 
Les Timicuas, en Floride, qui en 1650 étaient 13 000 répartis sur 40 villages, ne furent après une épidémie de petite vérole que 35 en 1728, regroupés dans un seul hameau. 
Les Wampanoag qui occupaient le territoire de l'actuel Massachusetts furent emportés jusqu'au dernier en 1617, trois ans avant l'arrivée des premiers colons débarqués du Mayflower qui fonderont Plymouth.
Dans l'empire espagnol, les Amérindiens furent également victimes des meurtres massifs, des guerres et du travail forcé (mines d'argent, portage, etc.). Certains estiment, contrairement aux chiffres d'Anne Garrait-Bourrier et Monique Venuat, qu'avant l'arrivée des Européens, le Mexique central comptait 25 millions d'habitants. Il ne restait plus qu'un million d'indigènes vers 1650

 

Date de dernière mise à jour : 26/10/2022

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