
1835 / 1842 Deuxième guerre Séminole
La Seconde Guerre séminole, également connue sous le nom de Guerre de Floride
(en anglais : Second Seminole War ou Florida War),
est un conflit qui se déroula de 1835 à 1842 en Floride entre divers groupes d'Amérindiens, connus sous le nom générique de Séminoles, et les États-Unis. Elle fait partie d'une série de conflits appelés les Guerres séminoles. La Seconde Guerre séminole, souvent appelée la Guerre séminole, fut la plus coûteuse des guerres indiennes et l'une des plus longues que menèrent les États-Unis. Elle fut aussi l'une des premières guerres de guérilla, préfigurant sans doute ce qu'allait être la Guerre du Viêt Nam un siècle plus tard.
À l'origine du conflit, les États-Unis firent l'acquisition de la Floride espagnole en 1821 (traitéd'Adams-Onís) et la colonisation de ce nouveau territoire souleva encore une fois le problème des Indiens de Floride, déjà combattus lors de la Première Guerre séminole.Par le traité de Moultrie Creek, les Séminoles obtinrent tout de même le droit de s'établir dans une réserve au centre de l'État, jusqu'à ce qu'Andrew Jackson, héros des guerres indiennes, devienne le septième président des États-Unis et que le Congrès américain approuve son Indian Removal Act qui prévoyait de résoudre la question indienne par une déportation massive à l'ouest du Mississippi, ce que les Séminoles refusèrent.
Le Traité d'Adams-Onís de 1819 (formellement intitulé Traité d'amitié, de colonisation et de limite entre les États-Unis d'Amérique et sa Majesté catholique), aussi connu sous les noms de Traité transcontinental de 1819 et quelquefois de Traité d'achat de Floride est un traité historique entre les États-Unis et l'Espagne qui définit la frontière entre les deux nations, alors disputée, en Amérique du Nord. Ce traité est le résultat de tensions grandissantes entre les deux pays sur des droits territoriaux à une période de faiblesse du pouvoir espagnol sur le continent américain. En plus de la cession de la Floride, le traité fixe une frontière sur une zone disputée, le long de la rivière Sabine au Texas et établit fermement celle-ci entre territoire américain et la Nouvelle-Espagne (provinces de Alta California, Santa Fe de Nuevo México et Nuevas Filipinas) jusqu'aux Rocheuses et à l'océan Pacifique, le long du 42e parallèle nord.
Le traité fut négocié par John Quincy Adams, alors Secrétaire d'État du président James Monroe et le ministre plénipotentiaire d'Espagne Luis de Onís. Par cet accord, les États-Unis reçoivent la pleine et totale souveraineté sur tous les pays situés à l'est du Mississippi, qui appartenaient au roi d'Espagne, sous le nom de « Floride orientale » et « Floride occidentale ». En échange, les États-Unis (selon l'article 3) « renoncent pour toujours, à tous les droits et réclamations sur les pays qui sont situés à l'ouest et au sud de la ligne susdite. » Cependant, ces pays, situés à l'ouest et au sud de la ligne susdite, sont aujourd'hui, l'État du Texas. Contrairement à une certaine idée reçue, aucun des 16 articles du traité ne mentionne que les États-Unis achètent ce territoire à l'Espagne. L'article 11 dit simplement « Les États-Unis, exonérant l'Espagne de toutes demandes dans le futur, en raison de réclamations de leurs citoyens, dont les renonciations ici contenues s'étendent, et les considérant toutes entièrement annulées, entreprennent de donner satisfaction à ceux-ci, par un montant n'excédant pas cinq millions de dollars. »
Le traité fut signé le 22 février 1819, à Washington, D.C., les ratifications furent échangées et le traité proclamé le 22 février 1821.
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John Quincy Adams |
James Monroe |
Luis de Onís |
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Traité d'Adams-Onis
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Floride Orientale et Floride Occidentale |
La guerre s'enlisa malgré les importants moyens que les États-Unis lui consacrèrent, la construction de forts,
le déploiement de près de 10 000 soldats en plus de l'enrôlement de 30 000 miliciens et volontaires. Sans véritable bataille, les affrontements se résumèrent plutôt à des séries d'escarmouches que les Séminoles remportaient le plus souvent, aidés par leur connaissance du terrain et habitués qu'ils étaient au climat subtropical humide de la Floride qui rendit malade et tua de nombreux soldats américains.
Après sept ans, la guerre avait coûté cher et était devenue de plus en plus impopulaire. Beaucoup de Séminoles étaient partis de Floride et les autres obtinrent le droit de demeurer dans une nouvelle réserve, plus au sud de la péninsule, jusqu'à ce que la Troisième Guerre séminole éclate.

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massacre des blancs par les Seminoles |
Traité de Moultrie Creek (1823)
En 1819, les États-Unis achètent la Floride à l'Espagne par le Traité d'Adams-Onís et en prennent possession en 1821.
Des groupes de diverses tribus du sud-est des États-Unis se sont exilés sur les terres inoccupées de la Floride au siècle précédent, dont les Yamasees, les Yuchis et les Creeks. Parmi eux, les Creeks du bas et les Creek du haut ainsi que les locuteurs Hitchiti et Muscogee. L'un des groupes de locuteurs Hitchiti, les Mikasuki,s'est installé autour du Lac Miccosukee près de l'actuel Tallahassee. Un autre groupe de locuteurs Hitchiti s'est installé autour de la Alachua Prairie dans l'actuel comté d'Alachua. Les Espagnols de St. Augustine appelaient les Creeks d'Alachua Cimarrones, qui signifie en gros « sauvages » ou« fuyards » et qui est probablement à l'origine du mot «Seminole». Ce nom est ensuite donné à d'autres groupes en Floride, même si ces indiens eux-mêmes se désignaient comme membres d'autres tribus. Les autres groupes de Floride, à l'époque des guerres Séminole,comprennent les « Indiens espagnols », ainsi nommés parce qu'on pensait qu'ils descendaient des Calusas et des « Indiens cultivateurs »,vivant dans des villages de pêcheurs cubano-espagnols sur les côtes de Floride.
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Séminole Yamasee |
Séminole Yuchi |
Indien Creek |
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Seminole Hitchiti |
Chef des Muscogee Mc Gilivray |
Seminole Mikasuki femme de Osceola chef |
Les États-Unis avaient déjà combattu les indiens de Floride, alors que le territoire appartenait toujours à l'Espagne, lors de la Première Guerre séminole.
La Floride appartenant maintenant aux États-Unis, les Séminoles posent à nouveau problème au gouvernement américain. En 1823, ce dernier négocie le Traité de Moultrie Creek avec lesSéminoles, établissant pour eux une réserve au centre de l'État. Six chefs sont cependant autorisés à conserver leurs villages le long de la Apalachicola River au nord de la Floride .
Le Traité de Moultrie Creek est un accord signé en 1823 entre le gouvernement des États-Unis d'Amérique, et plusieurs chefs séminoles, dans l'actuel État de Floride.
En 1821, les États-Unis font l'acquisition de la Floride auprès de l'Espagne, au travers du Traité d'Adams-Onís. En 1823, le gouvernement décide de créer une réserve indienne pour les Séminoles, dans la partie centrale de ce nouveau territoire.
Une rencontre visant à négocier un traité est organisée au début de septembre 1823, à Moultrie Creek, au sud de la ville actuelle de St. Augustine. Environ 425 séminoles assistent à cette réunion, et choisissent comme représentant principal le chef Neamathla, de la tribu Miccosukee. Aux termes des négociations, les Séminoles sont contraints de se placer sous la protection des États-Unis et à renoncer à toutes prétentions sur les terres de Floride, en échange d'une réserve d'environ quatre millions d'acres ( 16000 km ²).
La réserve devait prendre place au centre de la péninsule de Floride, du nord de l'actuelle ville d' Ocala, jusqu'à l'extrémité sud de Tampa Bay. Les frontières sont à l'intérieur des terres, afin de leur empêcher tout contact avec les commerçants de Cuba et des Bahamas. Neamathla et cinq autres chefs, sont toutefois autorisés à garder leurs villages le long de l'Apalachicola.
En vertu de ce traité, le gouvernement des États-Unis a l'obligation de protéger les Séminoles tant qu'ils restent pacifiques et respectueux des lois. Le gouvernement est censé leur distribuer des outils agricoles, des bovins et des porcs, les dédommager pour les déplacements et les pertes associés à leur transfert dans la réserve, et fournir des rations alimentaires pendant un an, jusqu'à ce que les Séminoles aient planté et récolté leurs nouvelles cultures. Le gouvernement doit également payer à la tribu 5 000 dollars US par an pendant vingt ans, et fournir un interprète, une école et un forgeron pendant cette même période de vingt ans. De leur côté, les Séminoles doivent permettre la construction de routes à travers la réserve et appréhender tout esclave fugitif ou tout autre fugitif, et les remettre entre les mains des représentants de la justice des États-unis
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Malgré quelques escarmouches avec les colons américains, petit à petit, les Séminoles s'installent dans leur réserve. En 1827, Fort King est construit à proximité de l'agence de la réserve, sur un site qui est aujourd'hui la ville d'Ocala, et en ce début d'année, l'Armée rapporte que les Séminoles ont intégré la réserve et que la Floride vit en paix. Cette paix va durer cinq années durant lesquelles, à maintes reprises, il est demandé que les Séminoles soient déplacés à l'ouest du Mississippi. Les Séminoles se sont opposés à toutes ces demandes de déplacement et en particulier à la suggestion qu'ils rejoignent leur peuple d'origine, les Creeks. La plupart des colons américains voient alors les Séminoles comme étant simplement des Creeks ayant récemment immigrés en Floride, alors que les Séminoles revendiquent la Floride comme leur patrie, et nient toute connexion avec les Creeks
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Fort king |
De plus, le statut des esclaves en fuite est un thème récurrent de brouille entre les Séminoles et les colons. Les Séminoles et les chasseurs d'esclaves se disputent la propriété de ceux-ci.
La création de nouvelles plantations en Floride accroît parallèlement le nombre des esclaves qui s'enfuient chez les Séminoles. Inquiet de la possibilité d'un soulèvement indien et aussi d'une révolte d'esclaves, le gouverneur Duval requiert la présence de plus de troupes fédérales en Floride, mais au contraire, Fort King est fermé en 1828. Les Séminoles, à court de nourriture et trouvant que le gibier est de plus en plus rare sur le territoire de la réserve, se risquent fréquemment hors de celle-ci. C'est également en 1828, qu'Andrew Jackson, un vieil ennemi des Indiens qu'il a vaincu au cours de la guerre Creek, est élu Président des États-Unis. En 1830, le Congrès vote l'Indian Removal Act qui prévoit de résoudre tout problème avec les Séminoles en les déplaçant à l'ouest du Mississippi.
Traité de Payne's Landing (1832)
Au printemps 1832 les Séminoles de la réserve sont invités à une réunion à Payne's Landing le long de l'Oklawaha River. Le traité qui y est négocié enjoint aux Séminoles de partir vers l'ouest, si le territoire y est jugé satisfaisant. Il est décidé qu'ils émigreront sur la réserve des Creeks et qu'ils feront dès lors partie de la tribu Creek. La délégation, composée de sept chefs qui doivent inspecter la nouvelle réserve, ne quitte pas la Floride avant octobre 1832. Après avoir visité la région pendant plusieurs mois et avoir conféré avec les Creeks qui y vivent déjà, les sept chefs signent, le 28 mars 1833, une déclaration qui juge ce nouveau territoire satisfaisant. Cependant, dès leur retour en Floride, la plupart des chefs dénoncent cette déclaration, affirmant qu'ils ne l'ont pas signée ou qu'ils y ont été contraints, et qu'en tout état de cause ils n'étaient pas habilités à décider au nom de toutes les tribus et groupes vivant sur la réserve. Les populations des villages dans la région de l'Apalachicola River étant cependant convaincues, elles partent vers l'ouest en 1834.
Le Sénat des États-Unis ratifie finalement le Traité de Payne's Landing, en avril 1834. Il donne aux Séminoles trois ans pour partir s'installer à l'ouest du Mississippi. Le gouvernement interprète ces trois années comme débutant en 1832, et s'attend à ce que les Séminoles soient partis en 1835. Fort King est rouvert en 1834. Un nouvel agent chargé des Séminoles, Wiley Thompson, est nommé en 1834, et se voit confier la tâche de persuader ceux-ci de partir. Il invite tous les chefs à Fort King en octobre 1834 pour leur parler du départ vers l'ouest. Les Séminoles informent Thompson qu'ils n'ont pas l'intention de partir, et qu'ils ne se sentent pas liés par le Traité de Payne's Landing. Thompson demande alors des renforts pour Fort King et Fort Brooke (fort construit en 1824 à l'embouchure du fleuve Hillsborough sur la côte ouest de la Floride), rapportant que, « les Indiens après avoir reçu leur dotation annuelle ont acheté des quantités inhabituelles de poudre et de plomb ». L'officier commandant Duncan Clinch avertit également Washington que les Séminoles n'ont pas l'intention de partir, et que davantage de troupes sont nécessaires pour les forcer à le faire. En mars 1835,Thompson invite tous les chefs pour leur lire une lettre qu'Andrew Jackson leur adresse. Dans cette missive, Jackson dit, « Si vous refusiez de partir, j'ai donné ordre à l'officier commandant de vous déplacer par la force ». Les chefs demandent trente jours pour communiquer leur réponse. Un mois plus tard les chefs séminoles disent à Thompson qu'ils ne partiront pas à l'ouest. Thompson et les chefs entament une dispute et le général Clinch est contraint d'intervenir pour éviter une effusion de sang. Finalement huit des chefs acceptent de partir vers l'ouest, mais demandent un délai jusqu'à la fin de l'année, ce que Thompson et Clinch acceptent.
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Fort Brook |
Général Duncan Clinch |
Cinq des plus importants chefs séminoles, dont Micanopy des Séminoles Alachua, n'approuvent pas ce déplacement. Par mesure de rétorsion, Thompson déclare que ces chefs sont destitués. Comme les relations avec les Séminoles se détériorent, Thompson interdit qu'on leur vende des armes et des munitions. Osceola, un jeune guerrier qui commence à se faire remarquer par les Blancs, est particulièrement fâché de cette prohibition, ressentantqu'elle assimile les Séminoles aux esclaves, qui n'ont pas le droit d'acheter des armes, il déclare : « l'homme blanc ne me fera pas noir. Je ferai l'homme blanc rouge de sang; puis le ferai noircir au soleil et sous la pluie et les rapaces se nourriront de sa chair. » Malgré cette déclaration, Thompson considère Osceola comme un ami et lui donne un fusil. Plus tard, cependant, alors qu'Osceola cause des troubles, Thompson le fait incarcérer à Fort King pour une nuit. Le jour suivant, afin d'obtenir sa libération, Osceola accepte de se conformer au Traité de Payne's Landing et de convaincre ses partisans.
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chef Micanopy |
Chef Osceola |
Dès lors, les incidents se multiplient et la situation ne cesse d'empirer entre Américains et Indiens. Un groupe de Blancs s'attaque à des Indiens assemblés autour d'un feu de camp. Deux autres Indiens arrivent alors et ouvrent le feu sur les Blancs. Trois d'entre eux sont blessés et un Indien est tué. En août 1835 le soldat Kinsley Dalton (qui donna son nom à la ville de Dalton en Géorgie) est tué alors qu'il transporte le courrier de Fort Brooke à Fort King. En novembre, le chef Charley Emathla, qui ne veut pas prendre part au conflit, mène son peuple à Fort Brooke où ils sont ensuite embarqués vers l'ouest. Ce que les autres Séminoles considèrent comme une trahison. Osceola rattrape Charley Emathla sur le chemin de l'ouest et le tue.
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Charley Emathla |
Début du conflit (1835-1836) Le massacre de Dade (28décembre1835)
Site actuel où eut lieu le massacre |
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Alors que la Floride réalise que les Séminoles vont résister à leur déportation, elle commence des préparatifs de guerre. La milice de St. Augustine demande au Département de la guerre des États-Unis de lui louer 500 mousquets. Cinq cents volontaires sous les ordres du brigadier-général Richard K. Call sont mobilisés. Des groupes d'Indiens lancent des raids sur les fermes des colons, les familles s'enfuient vers les forts, ou vers les villes et certaines quittent carrément la région. Un groupe mené par Osceola s'empare d'un convoi d'approvisionnement de la milice de Floride, tuant huit gardes et en blessant six autres. La plupart des provisions est récupérée quelques jours après par la milice au cours d'une nouvelle bataille. Les plantations de canne à sucre le long du littoral atlantique au sud de St. Augustine sont détruites et de nombreux esclaves se joignent aux Séminoles.
L'US Army possède alors 11 compagnies, soit environ 550 soldats, stationnés en Floride. Fort King ne compte qu'une seule compagnie et l'on craint qu'il puisse être pris par les Séminoles. Il y a trois compagnies à Fort Brooke ; on y attend incessamment un renfort de deux nouvelles compagnies, aussi décide-t-on d'envoyer deux compagnies à Fort King. Le 23 décembre 1835, les deux unités, totalisant 108 hommes, quittent Fort Brooke sous les ordres du major Francis L. Dade. Les Séminoles suivent discrètement les soldats pendant cinq jours. Le 28 décembre, ils leur tendent une embuscade et les écrasent. Seul trois hommes survivent au massacre, dont l'un d'entre eux, Edwin De Courcey, sera rattrapé et tué par les Séminoles le jour suivant. Les deux derniers, Ransome Clarke et Joseph Sprague, rentrent à Fort Brooke. Seul Clarke, qui finit par succomber à ses blessures quelque temps plus tard, laisse un récit de la bataille relatant le point de vue de l'Armée. Joseph Sprague, qui n'est pas blessé et qui survivra, n'est pas en mesure de faire un récit de la bataille car il a immédiatement cherché refuge dans un marais proche. Les Séminoles ne dénombrent de leur côté que trois morts et cinq blessés. Ce même jour,Osceola et ses hommes abattent Wiley Thompson et six de ses hommes dans une embuscade près de Fort King.
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Major Francis L. Dade |
Richard K. Call |
Général Ethan A. Hitchcock |
Par la suite, le major Ethan Allen Hitchcock, qui fait partie de ceux qui retrouvent les restes de la troupe de Dade en février, écrira dans son journal le récit détaillé de la découverte et sa désapprobation face à ce conflit :
« Le gouvernement a tort, et c'est là, la cause principale du désaccord des Indiens, qui ont noblement défendu leur pays contre notre tentative d'imposer untraité frauduleux. Les indigènes mirent en œuvre tous les moyens afin d'éviter la guerre, mais y furent contraints par la tyrannie de notre gouvernement. »
Le 29 décembre le général Clinch quitte Fort Drane (récemment établi sur la plantation de Clinch, à environ 32 km au nord-ouest de Fort King) avec 750 soldats, dont 500 volontaires qui ont signé un engagement jusqu'au 1er janvier 1836. Ils se rendent vers une place forte séminole nommée the Cove of the Withlacoochee (en français: « l'anse de la Withlacoochee »), qui aujourd'hui se nomme Lac Tsala Apopka, une région qui compte de nombreux lacs sur la rive sud-ouest de la rivière Withlacoochee. Lorsqu'ils atteignent la rivière, ils ne trouvent pas de gué, Clinch décide alors de faire traverser ses troupes régulières dans le seul canoë qu'ils ont pu trouver. Une fois parvenus de l'autre côté, alors qu'ils se reposent, les Séminoles les attaquent. La troupe ne parvient à s'en sortir qu'en se lançant dans une charge à la baïonnette contre les Indiens, perdant ainsi 4 hommes et comptant 59 blessés. Les miliciens restés sur l'autre rive fournissent une couverture à l'armée alors qu'elle traverse la rivière dans l'autre sens.
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« l'anse de la Withlacoochee » |
Le 6 janvier 1836, un groupe de Séminoles attaque la plantation de William Cooley située le long de la New River (aujourd'hui Fort Lauderdale), tuant sa femme, ses enfants et le précepteur de ceux-ci. Les autres résidents de cette région de la New River et du sud de la Baie de Biscayne fuient alors vers Key West. Le 17 janvier, des volontaires et les Séminoles se confrontent au sud de St. Augustine lors de la Bataille de Dunlawton. Les volontaires perdent quatre hommes et dénombrent treize blessés. Le 19 janvier 1836, un sloop de guerre de la Navy, le Vandalia est envoyé dans la baie de Tampa depuis Pensacola. Le même jour 57 marines sont envoyés depuis Key West pour renforcer Fort Brooke
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