PEUPLES AMERINDIENS indiens des Amérique

objets rituels

 


Objets rituels

 

Avant l'arrivée des blancs, les Algonquins organisaient des cérémonies en guise de reconnaissance ou de célébration de l'importance d'événements saisonniers, politiques,économiques, de développements,sociaux, spirituels, individuels et communautaires. Durant la cérémonie, les Algonquins utilisent ce qu'on appelle des objets cérémonials. Chacun a sa propre fonction symboliqueou sacrée. En voici des exemples :

 

 

Capteur de rêves ou Attrape Rêve

Dans certaines cultures Autochtones d'Amérique du Nord, un capteur de rêves ou attrape-rêves (en anglais : dreamcatcher) est un objet artisanal d'origine ojibwé (appelé asubakatchin ou bawajige nagwaagan dans cette langue) composé d'un cerceau, généralement en saule, et d'un réseau de fils en forme de filet. Les décorations qui le composent sont différentes pour chaque capteur de rêves. Selon la croyance populaire, le capteur de rêve empêche les mauvais rêves d'envahir le sommeil de son détenteur. Agissant comme un filtre, il capte les songes envoyés par les esprits, conserve les belles images de la nuit et brûle les mauvaises visions aux premières lueurs du jour.

Dans la culture autochtone, les capteurs de rêves sont accrochés du côté où le soleil se lève, afin que la lumière du jour puisse détruire les mauvais rêves qui se sont installés dans les perles et les fils de la toile.

De nombreuses légendes, issues de différentes tribus expliquent l'origine et le fonctionnement du capteur de rêves. Elles ont souvent de nombreux points communs entre elles : le capteur de rêves a été transmis aux Hommes lors d'un rêve, l'araignée, sous forme animale ou de divinité intervient souvent, l'enseignement du dreamcatcher est transmis en retour de la protection d'une araignée, etc.

On retrouve désormais le capteur de rêves dans l'artisanat de la plupart des cultures nord-amérindiennes.

Selon la culture huronne, les humains font tous partie du Grand Esprit, créateur de la nature et des hommes. Celui-ci nous suggère des rêves afin que nous puissions mieux nous comprendre. Le rêve est le véhicule qui permet l'échange entre l'Homme et le Grand Esprit. Toujours selon cette culture, le rêve est l'expression des besoins de l'âme. Il est aussi primordial de satisfaire les besoins de l'âme que ceux du corps. Le rêve permet de se libérer. Il assure l'équilibre. Si on écoutait la démarche que les rêves nous proposent, on comprendrait beaucoup mieux les besoins de l'âme.

De très nombreuses légendes permettent d'expliquer la transmission de cet objet, souvent sacré, aux humains. Elles varient selon les tribus et les époques dont elles sont originaires. Les rêves, les songes, les araignées sous forme animale (voir la légende de la déesses mi-femme, mi-araignée "Asibikaashi") ou divine y tiennent en général une place primordiale, de même que les grand-mères ("nokomis" en langues Ojibwa, qui signifie fille de la lune) et les "dirigeants spirituels" (chamanes, hommes-médecine, etc.).

La légende huronne du capteur de rêves

Il y a bien longtemps, lorsque le monde était encore jeune, dans un village autochtone, un Homme dormait avec ses frères et ses sœurs dans leur maison longue. Un jour, l’homme partit à la chasse pour aller chercher le repas pour les prochaines lunes. Il partit loin, afin de trouver un orignal s’abreuvant d'eau de source pure coulant de la montagne. Il traversa rivières et fleuves avec courage et détermination, sans apercevoir de chevreuils, ni d’orignaux dans les environs. Il décida alors de partir vers une montagne, songeant que le repas allait bientôt être servi.

En chemin, il aperçut une grotte immense dans laquelle pouvait se trouver n’importe quelle bête. Il y entra en y projetant tous ses espoirs. Dans la grotte, l’orignal était absent. A la place un esprit malveillant s'y trouvait. L’homme se sentit mal, certain d'une sombre présence dans ces profondeurs. C’est alors qu’une bête surgit. Des yeux couleur de sang, un poil noir comme la nuit, un museau retroussé et des crocs prêts à mordre la chair. L’homme sursauta et s'enfuit, paniqué, abandonnant son arc derrière lui, avec une minuscule lueur d’espoir de rester en vie.

De retour au village, l’homme avait les bras vides. Pas de nourriture, ni d’armes pour chasser d’autres bêtes. Et il était terrorisé à l’idée de retourner à la chasse. Le soir-même, il n’arriva pas à trouver le sommeil. Dès qu’il s’endormait, il voyait encore ces deux yeux couleur de sang le fixer et la bête au poil noir prête à le dévorer. Le soir suivant, il essaya à nouveau de dormir, mais sans résultat. Nuit après nuit, lunes après lunes, l’homme ne pouvait plus dormir sereinement. L’esprit de la bête aux yeux de sang le hantait. Plusieurs soleils passaient et rien ne changeait.

Une nuit, l’homme se leva après un cauchemar. Il sortit du village et partit vers la forêt. Mais, exténué, il s’endormit sur le sol couvert de branchages. Le lendemain à l’aube, l'homme se réveilla impressionné : il n’avait fait aucun cauchemar. Il leva les yeux et aperçut une toile d’araignée où perlait la rosée du matin. Il fit pareil la nuit d'après, aucun cauchemar. Depuis, l'homme s’endormit toujours près de la toile qui, au matin, s'illuminait des rayons du soleil. Puis, il raconta cette histoire à son peuple, qui adopta cette technique.

 

Ceinture wampum


La ceinture wampum qui est fabriquée à partir de petits coquillages poncés puis percés,est utilisée comme élément de mémoire.Tous les éléments sur cette ceinture représentent un aide-mémoire et plus elle était longue, plus il y avait de mémoire. Il existe plusieurs types de ceinture, dont une d'alliance et une autre de rançon. Cette dernière était utilisée pour payer la libération d'un prisonnier, faute de quoi, il était mis à mort. Plus la ceinture était longue, plus la rançon demandée était grande. Celle d'alliance était utilisée pour enregistrer les traitées et les alliances. Bref, ces ceintures pouvaient représenter soit des prophéties, des événements historiques, des traités ou des accords.

 

La Pipe

 

 La pipe est un objet que leAlgonquins bourraient de tabac naturel et qui était fait en satite et en bois. La fumée de la pipe contribuait à acheminer les pensées de l'utilisateur vers le Créateur. Elle permettait également de rendre grâce pour toute la création et pour les animaux. Selon eux, fumer la pipe était un message muet lorsqu'ils racontaient des histoires, cela invitait les gens à écouter et y prendre du plaisir. Les peuples algonquins utilisaient la pipe pour mesurer le temps et la distance. Le mot Nijopwagan qui signifie «deux pipes», indique le temps requis pour fumer deux pipes. Cela repsentait environ une durée d'une heure.

 

Bâton orateur

 

Les Algonquins avaient recours à un objet qui symbolise la communion avec la terre pour animer les rassemblements et les réunions, le bâton d'orateur. Seule la personne qui le possédait avait le droit de parole. Les autres pouvaient signifier leur intention de parler en levant la main. De cette manière, ils évitaient le chaos et le fait de donner systématiquement la parole à tous les membres du cercle permettait à chacun de participer, s'il le voulait. Le silence était également acceptable et chaque participante et participant avait le droit de s'exprimer.

 

 

les Hochets

 

 

Quand quelqu'un était malade,on agitait des hochets pour invoquer l'esprit de la vie. Afin d'aider à entreprendre une nouvelle vie, les anciens se servaient de ces instruments pour invoquer les esprits qui gouvernent les quatre directions. Par la suite, les participants prenaient part à une cérémonie de sudation pour rechercher la purification spirituelle et physique .

les Tambours

Les tambours sont le pouls de la nation et de l'univers. Ils en utilisent de différentes tailles, selon les usages. Pendant les cérémonies, il est défendu de déposer des objets dessus et de se pencher sur les tambours. Commece sont des objets sacs, quelqu'un veille à ce que personne ne s'en approche sous l'effede l'alcool ou des drogues.

Sifflet en os d'Aigle

 

Le sifflet en os d'aigle est un objet religieux, utilisé par certains membres des sociétés spirituelles amérindiennes lors de cérémonies sacrées . Ils sont fabriqués à partir d'os de l' aigle à tête blanche américain ou de l' aigle royal américain , et sont considérés comme de puissants objets spirituels.

Les sifflets en os d'aigle ne sont utilisés que dans certaines cérémonies dans les cultures du sud-ouest et des plaines .  Le sifflet en os d'aigle peut être considéré comme un objet cérémoniel ou sacré qui ne peut pas être considéré comme un instrument de musique, si la musique est définie comme un divertissement: "Il n'y a pas de temps ni besoin ... de se vautrer dans les distinctions entre une plume - et-un rapace osseux et un mysticisme aviaire à sifflet osseux; on aboutirait sans aucun doute à des lectures dichotomiques occidentales. 

Le sifflet est utilisé dans certaines cérémonies peyoti de certaines sectes de l' Église amérindienne .Les sifflets en os d'aigle sont utilisés dans un certain nombre de cultures de danse du soleil , dans la clture Crow .  Le sifflet en os d'aigle est également utilisé par le peuple Lakota dans certaines cérémonies, comme certaines danses du soleil. 

Le flûtiste navajo / Ute R. Carlos Nakai prétend utiliser un "sifflet en aigle" (ou peut-être un imitation) sur plusieurs albums.

Le pygargue à tête blanche et l'aigle royal sont tous deux protégés par la loi fédérale: le Migratory Bird Treaty Act de 1918 (MBTA) interdit la capture, la mise à mort, la possession, le transport et l'importation d'oiseaux migrateurs, de leurs œufs, de leurs parties et de leurs nids, sauf dans les cas autorisés par une permis valide tel que décrit au 50 CFR 21.11 La MBTA autorise et ordonne au secrétaire à l'Intérieur de déterminer si, et par quels moyens, la chasse aux oiseaux migrateurs doit être autorisée, ainsi que d'adopter et de mettre en œuvre des les règlements autorisant et régissant la chasse de tout type d'oiseau migrateur (par exemple, les saisons de chasse aux canards et aux oies). La loi de la plume d'aigle est un autre nom pour les exemptions à cette loi qui sont parfois accordées aux membres inscrits de tribus amérindiennes reconnues par le gouvernement fédéral. Les sanctions prévues par la MBTA comprennent un maximum de deux ans d'emprisonnement et 250 000 $ d'amende pour une condamnation pour crime et six mois d'emprisonnement ou 5 000 $ d'amende pour une condamnation pour délit. [10] Les amendes doublent si le contrevenant est une organisation plutôt qu'un individu. Ces lois s'appliqueraient à la collecte et à l'utilisation des sifflets en os d'aigle.

 

  

Date de dernière mise à jour : 20/09/2020

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